Accepter ou refuser un emploi : comment prendre sa décision ?

Ça y est : après des semaines de recherches et une bonne dizaine d’entretiens, vous avez décroché un emploi. Sauf qu’à bien y réfléchir, vous hésitez. Ce poste est-il vraiment celui que vous attendiez ? Les missions et le salaire proposés vous conviennent-ils vraiment ? Au bout du compte, ne serait-il pas plus judicieux d’attendre les réponses des autres entreprises dans lesquelles vous avez postulé ? On vous aide à y voir plus clair.

Comme souvent dans la vie, dès lors qu’un choix s’impose à nous, il convient toujours de prendre le temps de la réflexion. Une règle particulièrement importante dans le cadre d’une proposition d’emploi.

Alors oui, si une entreprise a accepté de vous embaucher, c’est que vous l’avez choisi : après tout, personne ne vous a contraint à répondre à son offre. Que ce soit pour mettre un premier pied dans le monde professionnel ou parce que le salaire proposé était intéressant, c’est vous qui avez fait « le premier pas » … Ce qui ne doit pas vous interdire le droit de vous interroger une fois votre candidature retenue.

En effet, même s’il est souvent tentant d’accepter tout de suite une offre qui vient d’être formulée – ce qui est parfaitement compréhensible, surtout si vous êtes au chômage ou que vos conditions de travail actuelles ne vous conviennent plus (horaires difficiles, mauvaise ambiance au bureau, etc.) –, essayez malgré tout de prendre du recul afin de vous poser les bonnes questions.

Listez les avantages et les inconvénients du poste que vous avez décroché

Salaire, localisation et horaires de travail sont les 3 principaux critères généralement retenus pas les candidats pour se décider à accepter (ou non) un poste.

Le salaire

Pour 77 % des Français, le salaire est le critère n° 1 pour rejoindre une nouvelle entreprise. Et vous, quel est le montant de celui qui vous a été proposé ? Est-il conforme à vos espérances et, surtout, à vos besoins ? Si rien ne vous empêche d’accepter un salaire plus bas que celui que vous escomptiez (à la condition bien sûr que le job que l’on vous propose vous intéresse vraiment), force est de reconnaître que dans certains cas (comme un crédit élevé à rembourser par exemple), cela sera très compliqué.

Pour en avoir le cœur net, faites bien vos comptes en n’oubliant pas d’inclure les éventuels avantages salariaux (primes, tickets-restaurants, chèques vacances, chèques cadeaux ou encore plans d’épargne d’entreprise) qui pourront constituer une précieuse source de revenus complémentaires.

Mais encore une fois, si vous constatez que cela ne sera pas suffisant pour respecter un budget cohérent, il vous faudra sans doute renoncer au poste proposé.

La localisation

Pour 40 % des Français, la situation géographique d’une entreprise est un critère fondamental.

Concrètement, si vous pouvez facilement vous rendre au travail en transports en commun ou à vélo, cela représentera un avantage certain. D’autant plus que la loi oblige votre employeur à prendre en charge une partie (au moins 50 %) des frais liés à vos titres de transport ou, dans certaines villes, à votre abonnement aux vélos en libre-service.

En revanche, si vous devez quotidiennement passer plusieurs heures dans les bouchons pour rejoindre votre bureau, vous serez contraints de dire adieu à une certaine qualité de vie. Sans compter que les coûts d’essence et d’entretien de votre véhicule seront généralement à votre charge.

Les horaires de travail

Pour 38 % des Français, la flexibilité des horaires de travail est une nécessité. Tout comme la possibilité de télétravailler est un critère de choix de plus en plus important.

Si vous vivez seul et sans enfant, les horaires de travail ne devraient pas être un problème. En revanche, si vous êtes parent, attention : les frais de garderie et/ou de nounou peuvent très vite peser lourd dans votre budget. D’où l’importance, une nouvelle fois, de prendre le temps de faire vos calculs.

Les autres critères à ne surtout pas négliger

• Les missions du poste : Êtes-vous vraiment enthousiastes à l’idée de les effectuer ? Ou, au contraire, avez-vous peur de vous ennuyer ?
• Les possibilités d’évolution : Quelle est la politique de développement des compétences de l’entreprise ? Vous permettra-t-elle de mettre régulièrement vos connaissances à jour ? D’en acquérir de nouvelles ? Au besoin, l’entreprise serait-elle susceptible de financer une formation longue pour vous permettre d'évoluer vers des fonctions managériales ?

Autant de questions auxquelles vous devrez apporter des réponses pour être sûr de votre décision.

Que faire si vous avez d’autres postes en attentes ?

L’offre que l’on vient de vous formuler vous séduit mais vous n’avez pas encore obtenu les réponses des autres entreprises dans lesquelles vous avez postulé. Relancez-les en leur expliquant franchement la situation. Si votre profil les intéresse réellement, cela devrait accélérer les choses. Sinon, pas de regret : acceptez l’offre qui vous est faite l’esprit tranquille.

Quels sont les risques si vous refusez une offre

Si vous faites les choses correctement, vous ne risquez pas grand-chose. Autrement dit, si vous décidez de refuser un poste, décrochez votre téléphone, commencez par remercier le recruteur pour le temps et l’intérêt qu’il vous a accordés puis, dans un second temps, indiquez-lui clairement que vous déclinez l’offre en lui expliquant les causes de votre refus.

En revanche, refuser toutes les propositions d’embauche sans certitude de poste à la clé serait une grave erreur : en disant non à toutes les opportunités qui vous sont faites, vous pourriez vous disqualifier auprès des entreprises. D’où ce petit rappel : si le poste parfait n’existe pas, il existe des postes qui vous conviendront mieux que d’autres.