Emploi : les nouveaux modes de travail en 2022

La crise sanitaire a mis un grand coup de pied dans les modes de travail tels que nous les connaissions jusque-là. Il a bien fallu s’adapter bon an, mal an, aux nouvelles contraintes qui n’ont pas manqué d’apparaître. Mais au-delà de cette adaptation temporaire, quels sont les nouveaux modes de travail qui ont émergé et se sont imposés ? Que peut-on attendre du travail de demain ?

Le télétravail

Le télétravail était déjà un mode de travail qui gagnait en popularité depuis quelques années, mais la crise sanitaire lui a donné de fait un coup de boost sans précédent.

Déjà bien connu de bon nombre de salariés et d’entreprises, le télétravail a de sérieux atouts :

• Il permet de gagner en productivité : de 22 %, selon une étude menée par l’institut Sapiens, en 2020. Eh oui, plus de temps de transports, plus d’interruptions intempestives par les collègues de l’open space, une ambiance de travail plus sereine, etc. Pour la plupart d’entre nous, télétravail rime donc avec efficacité et concentration.
• Il permet de gagner en flexibilité : le travail à distance présente aussi l’immense avantage de pouvoir organiser son temps de travail avec beaucoup plus de souplesse et d’autonomie.

Il existe tout de même un revers à la médaille prometteuse du télétravail, que beaucoup ont pris plein de plein fouet depuis le début de la crise sanitaire :

• Le développement d’un sentiment d’isolement : même en restant connecté via des outils de travail à distance, les échanges informels diminuent forcément entre les collaborateurs. Pour éviter de voir son sentiment d’appartenance à l’entreprise s’atténuer, l’idéal est de ne pas télétravailler plus de 2-3 jours par semaine.
• La difficulté à trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée : c’est vrai qu’en étant physiquement présent à votre domicile, et en s’évitant les trajets vers votre lieu de travail, vous avez matériellement plus de temps à consacrer à votre vie privée. Ceci étant dit, quand on travaille depuis chez soi, surtout de manière prolongée, la frontière entre vie privée et vie professionnelle peut s’estomper. Concrètement, on a plus de mal à décrocher une fois la journée de travail terminée, le sentiment de devoir être joignable en permanence, une culpabilité exacerbée pendant les temps non travaillés, etc. : ce phénomène s’appelle le blurring.

Le télétravail a une belle place dans le futur du travail, même si son recours ne devrait pas dépasser idéalement 2 jours par semaine pour réussir à trouver un équilibre, selon les salariés (Source : Baromètre du télétravail 2021, Malakoff Humanis).

Le flex office

Le concept du flex office est le suivant :

• Vous n’avez plus de poste de travail qui vous est spécifiquement attribué, vous changez d’espace de travail en fonction de vos tâches et missions du moment.
• Le flex office va plus loin que le fait de ne pas avoir de bureau attribué dans son open space. L’essence du flex office implique une souplesse d’organisation encore plus grande : vous pouvez travailler indépendamment depuis un bureau disponible, ou depuis une salle de réunion, un espace de coworking, votre domicile, un café, etc.

Le flex office présente un avantage majeur pour les entreprises, en leur évitant de conserver des mètres carrés de bureaux inoccupés. D’ailleurs, 55% d’entre elles songent à passer prochainement au flex office (Source : sondage Deskeo, 2021).

Cette organisation de travail compte également des avantages pour les salariés. Le principal ? Le sentiment de liberté qu’il procure. Le flex office apporte une flexibilité indéniable : vous travaillez depuis l’endroit où vous voulez, selon vos besoin (concentration, créativité, etc.). Avec ce mode de travail, pas de place à la routine : vos journées se suivent et ne se ressemblent pas.

Si le flex office améliore incontestablement la qualité de vie au travail, il n’est pas compatible pour tous les métiers, et nécessite une grande capacité d’organisation. Par ailleurs, il peut demander des efforts d’adaptation importants pour les personnes qui ont du mal à communiquer avec leur équipe à distance. Pour que le flex office soit un succès, les entreprises doivent donc l’amener en douceur, et commencer par des phases de test pour limiter les dysfonctionnements et optimiser l’appropriation de ce mode de travail hybride par un maximum de collaborateurs.

Le coworking

Le succès du coworking a démarré aux Etats-Unis, avant de gagner peu à peu l’Europe. Le principe ? Plusieurs personnes se retrouvent sur un même lieu pour travailler (pas nécessairement sur le même projet). Ce mode de travail est plutôt plébiscité dans les milieux du Web et dans la prestation de services.

Le principal atout du coworking est d’appartenir à une communauté : vous ne travaillez pas seul, vous avez accès à toutes les ressources de l’espace de coworking (bureaux, espaces de réunion, connexion Internet, etc.), et pouvez participer aux évènements organisés pour ses membres.

Le seul point faible du coworking pourrait être son accessibilité, limitée aux personnes qui exercent une activité dématérialisée. Il faut aussi être capable de travailler avec une ambiance sonore plus ou moins animée, en fonction de l’espace de coworking que vous intégrerez.

Le futur du travail n’est pas encore écrit, mais les grandes tendances semblent clairement pencher vers des modes de travail hybrides, qui offriront plus de flexibilité et œuvreront à un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle.