Très utilisée par les cabinets de recrutement et les chasseurs de tête, la prise de référence auprès des anciens employeurs d’un candidat peut faire un peu peur. Cette démarche n’implique pourtant pas forcément un manque de confiance mais sert plutôt à rassurer l’employeur. Comment gérer une demande de prise de référence venant d’un recruteur et comment se déroule-t-elle ?
Plusieurs études indiquent qu’au moins la moitié des recruteurs en France contactent les anciens employeurs des candidats reçus en entretien. Cette démarche nécessite l’accord écrit des postulants ainsi qu’une liste de contacts établie par leurs soins. Elle peut donc s’avérer assez chronophage, ce qui explique que beaucoup d’employeurs ne la pratiquent pas encore. Les candidats se sentent souvent perplexes suite à une demande de prise de référence, pourtant ce geste ne signifie pas forcément que vous leur avez fait une mauvaise impression, au contraire. Pour un recruteur, la prise de référence remplit deux fonctions :
Contacter un ancien employeur, collègue ou client d’un candidat permet à l’employeur de se rassurer quant à la sincérité et aux compétences de ce dernier mais aussi d’imaginer la façon dont il se comporterait au poste envisagé.
La prise de référence n’a donc pas pour objectif de discréditer un candidat. Le recruteur ne pourra pas demander n’importe quoi aux anciens collaborateurs des postulants, cet échange garde un caractère strictement professionnel. Les questions d’ordre privé, concernant, par exemple, les croyances religieuses, l’état de santé ou encore l’orientation sexuelle restent, évidemment, interdites et complètement hors de propos. La plupart du temps, les questions posées demeurent assez standard :
La prise de référence n’a pas pour objectif de piéger le postulant, simplement de mieux appréhender sa personnalité pour définir s’il répond aux attentes du poste à pourvoir.
Les articles L.1221-8 et L.1221-9 du Code du Travail indiquent clairement que « tout employeur souhaitant s’enquérir des références d’un candidat doit préalablement lui demander l’autorisation ». De ce fait, refuser une prise de référence semble possible mais ce geste peut éveiller des soupçons. Devant un refus catégorique, le recruteur peut se demander si le postulant lui cache quelque chose : conflit avec ses anciens employeurs, mensonges sur son expérience… ?
Mieux vaut donc sans doute bien choisir les contacts à donner plutôt que de décliner totalement cette demande. Préparez une liste de personnes à contacter en qui vous avez confiance et dont vous savez qu’elles se montreront honnêtes et valorisantes. N’hésitez pas à expliquer les éventuels différends avec certains contacts si nécessaire. Les recruteurs savent bien que nous sommes tous humains, impossible, donc, de plaire à tout le monde.
Avant toute prise de référence, la rédaction d’un accord écrit demeure obligatoire. Ce texte doit inclure :
Les recruteurs qui pratiquent la prise de référence demandent généralement autour de 5 contacts et n’en appellent que 3. En effet, cette démarche reste coûteuse en termes de temps, c’est pourquoi il vaut mieux préparer ses questions à l’avance.
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