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Stage à l'étranger à quelle rémunération s'attendre

Quelle rémunération pour un stage à l'étranger ?

6 minutes
Publié le 03/11/2023 - Mis à jour le 26/02/2024
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Explorer un nouveau pays, découvrir une culture différente, étoffer son expérience, parfaire son niveau de langue, amorcer un réseau à l’international : les motivations sont nombreuses pour envisager un stage à l’étranger dans le cadre d’un parcours d’études. Si vous faites partie des étudiants attirés par la mobilité internationale, vous vous posez sûrement la question du salaire. Quelle rémunération pour un stage à l’étranger ? Nous tenterons, dans cet article, de dégager quelques tendances…

Les critères de rémunération par pays

Si vous projetez de faire un stage à l’étranger, vous devrez peut-être renoncer à quelques illusions, notamment concernant la rémunération. Car, autant le dire, la situation est complexe et nébuleuse ! Chaque pays a ses propres codes, et il est difficile de fournir des chiffres concrets et de faire des affirmations catégoriques.

 

Les pays où la rémunération de stage est obligatoire

C’est en France que la réglementation est la plus stricte en matière de rémunération de stage. À partir de 2 mois de stage, un salaire minimum est obligatoirement versé au jeune étudiant. Au 1er janvier 2023, son montant est de 4,05 euros/heure, soit environ 567 euros par mois (voire davantage en fonction de la convention collective). Le montant de cette gratification doit figurer dans une convention de stage, document signé par l’établissement, l’organisme d’accueil et vous.   

En termes de rémunération de stage à l’étranger, certaines destinations se distinguent : c’est le cas de la Roumanie, où le cadre légal est rigoureux. Les stages proposés s’apparentent à des premiers contrats de six mois, et doivent être rémunérés à hauteur de 50 % du salaire minimum (soit 216 euros en 2023).

 

Les pays qui n’offrent pas de rémunération systématique

On est loin d’observer la même rigueur dans les autres pays… En effet, la notion de stage est en effet imprécise sur le plan international, et peu de pays garantissent un salaire minimum. La rémunération d’un stage à l’étranger diffère selon différents facteurs :

. la localisation : grandes villes ou non, niveau de vie du pays ;

. le secteur d’activité : la finance, la tech, le commerce, l’industrie ou l’informatique sont plus rémunérateurs ;

. le type d’entreprise : une multinationale sera (a priori) plus généreuse qu’une petite entreprise locale ;

. votre niveau d’études : un niveau bac + 5 a plus de chances d’avoir une meilleure gratification qu’un niveau BTS (et encore, ce critère reste relatif !).

Certains pays ont cependant réfléchi à la notion de salaire minimum, en distinguant deux types de stages : le stage obligatoire (exigé par un établissement d’enseignement dans le cadre d’une formation), et le stage facultatif (pour gagner en expérience et en compétence). Le premier n’est pas forcément rémunéré, alors que le second l’est. En Europe, c’est par exemple le cas de la Belgique (les jeunes diplômés peuvent signer un contrat d’immersion professionnelle, pour lequel ils sont rémunérés), ou encore de l’Allemagne.   

Étudier au Canada est le rêve de nombreux étudiants. Dans ce pays tellement fantasmé, le stage (ou « internship ») est parfois considéré comme un travail (et par conséquent rémunéré), mais ce n’est pas toujours le cas ! L’Australie, l’Espagne, le Mexique ou la Chine ne sont pas non plus les meilleures destinations pour être sûr.e de percevoir une rémunération de stage à l’étranger.

Pour tous ces pays, le stage est un temps de formation qui permet à l’étudiant d’étoffer ses compétences, et les gratifications ne sont que rarement accordées. Quant aux États-Unis, pays toujours très convoité par les jeunes Français, ils proposent de nombreux stages, mais 60 % ne sont pas payés.  

Dans tous les cas, il faut donc bien se renseigner avant de s’engager afin d’éviter les mauvaises surprises, surtout si vous n’avez pas le soutien d’une bourse pour vous permettre de vivre.

À SAVOIR :  si la rémunération est loin d’être systématique, un certain nombre d’entreprises proposent cependant une participation aux frais engagés (repas, loyer, transports, ordinateur de fonction, forfait téléphonique…).

 

Les différences de montant de la rémunération selon les pays

Un rapport publié en 2022 par BNG (Business Name Generator), une plateforme axée sur l’image de marque des entreprises, donne un ordre d’idée concernant la rémunération de stage à l’étranger. Certaines villes étrangères se distinguent.

Aux USA, San Diego et Ann Arbor remportent la palme, avec un salaire d’environ 4 000 $ par mois. Suivent Sydney (Australie) et Boston (USA), avec 3 700 $, puis Los Angeles (USA) et Zurich (Suisse) avec 3 600 $. Stockholm (Suède), Chicago (USA), Montréal (Canada) sont également plutôt bien situées dans le classement. On peut donc constater que les USA se situent en bonne place… quand ils rémunèrent !

Mais attention, ce n’est qu’un ordre d’idée, et pour certains types de postes…

Les démarches administratives pour un stage rémunéré à l'étranger

La recherche de stage à l'étranger : où et comment chercher ?

Voyez d’abord si votre université a conclu des partenariats avec des entreprises internationales, ce qui pourrait vous faciliter la tâche. Les possibilités sont nombreuses : stages internationaux avec transfert de crédits académiques, stages d’été (d’une durée de quelques semaines), stages à but non lucratif (proposant un service à la collectivité), etc.

Consultez les job boards (site d’emploi en ligne), tels qu’Indeed, Pôle emploi international, Jobteaser ou Eures. Utilisez les réseaux sociaux : LinkedIn, Viadéo ou X (ex-Twitter) peuvent aussi vous rendre de grands services. Envoyez des candidatures spontanées, en ciblant les entreprises en lien avec votre projet professionnel. Recherchez les offres de stages du ministère des Affaires étrangères (consulats, ambassades…).

Vous pouvez aussi vous inscrire dans l’un des dispositifs qui ont fait leurs preuves, notamment le programme Erasmus (qui offre également des bourses) et le VIE (Volontariat international en entreprise), qui propose une rémunération souvent plus élevée que celle des stages.

 

Les documents nécessaires : visa, convention de stage, etc.

« Quelle rémunération pour un stage à l’étranger ? » n’est pas la seule question à se poser. Il faut aussi passer par la fastidieuse (mais incontournable) étape administrative. Il est important d’anticiper, car les démarches peuvent prendre du temps.

Au sein de l’Union européenne, votre carte d’identité est suffisante, mais un passeport valide est nécessaire si vous sortez du cadre européen. Quant à l’obtention d’un visa (ou d’un permis), renseignez-vous en amont, car les formalités varient d’un pays à l’autre.

Si la signature d’une convention de stage est obligatoire en France, elle n’est pas exigée pour les stages à l’étranger et n’a pas de valeur juridique hors de nos frontières. Par ailleurs, la loi n’impose pas de contenu précis dans ce document, évoquant seulement un « échange préalable » entre les trois parties concernées.

La couverture santé est un autre point à ne pas négliger par les étudiants qui partent en stage à l’étranger.  Pensez également à vous renseigner sur les aides pour les étudiants : elles sont nombreuses, et il serait dommage de passer à côté ! 

Les implications fiscales d'une rémunération à l'étranger

Le corollaire de la rémunération de stage à l’étranger est, bien sûr, la question de la déclaration de ses revenus. L’imposition des salaires perçus à l’étranger est basée sur la résidence fiscale du contribuable, qu’il soit stagiaire ou diplômé. Tout Français devra donc déclarer en France les revenus qu’il a perçus à l’étranger.

Ceci dit, les gratifications perçues lors d’un stage, en France ou à l’étranger, bénéficient d’un abattement de 19 744 € pour la déclaration 2023 (au titre des revenus de l’année 2022). Vous ne devrez donc déclarer que la partie qui dépasse ce montant.

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