Ce professionnel, qui est traducteur avant d’être expert, est assermenté auprès d’une cour d’appel ou de la Cour de cassation, qui le sollicitent pour traduire certains documents de langues étrangères. Sa particularité ? Il fournit une traduction conforme et officiellement reconnue en France. Il a un véritable rôle d'interprétariat.
Elles sont de deux natures : intervenir pour le ministère de la Justice et ses entités associées (police nationale, police aux frontières, police ferroviaire…), mais également auprès du public pour assurer la traduction de documents divers en langues étrangères dans un cadre officiel, lors d’actes notariés, par exemple. Le traducteur expert maîtrise toutes les subtilités linguistiques de la langue cible dans laquelle il traduit et de la langue source dont il part pour sa traduction.
Pour la justice, il peut être missionné par un juge ou un officier de police judiciaire pour traduire les pièces d’une procédure pénale, qui vont des titres d’identité aux rapports médicaux d’autopsie, mais aussi divers rapports d’expertise lorsqu’il y a un accident aéronautique, par exemple. Auprès du public, il sera sollicité pour fournir la traduction officielle de permis de conduire, d’actes de naissance, de mariage, de divorce ou de décès, de diplômes, de documents lors de l’achat d’une maison, de testaments etc.
Il prête serment auprès de la cour d’appel de son lieu d’exercice, avant d’être inscrit sur la « liste des experts traducteurs près la cour d’appel ». En complément, il peut être agréé par la Cour de cassation dont la liste est nationale. Il s’engage à être neutre, à avoir un comportement irréprochable en toutes circonstances et à être disponible immédiatement en cas d’appel à servir la justice. Il a l’obligation légale de continuer à se former tout au long de sa carrière au risque de se faire radier.
Le métier de traducteur expert n’est pas une profession à part entière. Le traducteur est au service de la justice mais exerce aussi en indépendant à côté. En tant que traducteur assermenté, il perçoit des émoluments réglementés par un article de loi à hauteur de 25 € pour une page de 250 mots. Sinon, il est libre de fixer ses propres tarifs. Sa rémunération est donc très variable.
L'expert suit le même parcours que le traducteur, à bac+5. Sa collaboration avec la justice exige quelques années d’expérience et de bonnes connaissances en droit.
Bac+5 : Pour se spécialiser, notons que l’ESIT, l’École supérieure d’interprètes et de traducteurs, délivre un DU de traducteur-interprète judiciaire accessible aux titulaires d’une licence ou d’un diplôme de traducteur ou d’interprète. Il existe également des masters. Citons le master mention langues étrangères appliquées spécialité traduction et terminologie juridiques et financières à la Sorbonne-Nouvelle (Paris) ou encore le master mention traduction et interprétation parcours traduction économique et juridique à Cergy-Pontoise (95). À noter : l’association AFFUMT regroupe une vingtaine de formations universitaires spécialisées dans la traduction.
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