

Aussi appelé bulletin de salaire, ce document fourni par l’employeur atteste de la rémunération versée au collaborateur. Au début d’une carrière professionnelle, il est parfois complexe de déchiffrer sa fiche de paie. Cotisations patronales, congés payés, heures supplémentaires… on vous aide à y voir plus clair !
Délivré mensuellement, le bulletin de paie simplifié est obligatoire dans toutes les entreprises depuis 2018. Les objectifs ? Le rendre compréhensible à chaque salarié et faciliter la vie de l’entreprise en matière de gestion de la paie. Si son nombre de lignes a été divisé par deux, la fiche de paie peut être encore difficile à décrypter. Alors, qu'est-ce que tous ces chiffres veulent dire ?
Si vous souhaitez comprendre votre fiche de paie, vous devez d’abord savoir que ce document est divisé en plusieurs zones.
La première rubrique concerne l’identification de l’employeur… :
… et du salarié :
La deuxième rubrique concerne les éléments de rémunération soumis à cotisations sociales.
La troisième rubrique met en avant les cotisations déduites du salaire brut. Elles servent à assurer le fonctionnement des prestations sociales.
Les cotisations sociales se divisent en deux parties :
Voici les principales catégories de cotisations sociales :
Par exemple : si votre salaire brut est de 2 500 €, voici un exemple simplifié des cotisations sociales :
Part salariale :
Part patronale :
Votre employeur paye également pour des cotisations comme la mutuelle, la formation professionnelle, et des taxes comme la taxe d'apprentissage. Par exemple, votre employeur pourrait payer 500 € pour ces cotisations supplémentaires.
Au final, comprendre votre fiche de paie est essentiel pour savoir comment est calculé votre salaire net et comment vos cotisations financent différents aspects de la protection sociale.
La cinquième rubrique permet notamment au salarié de faire le point sur ses congés payés. Ils sont divisés en plusieurs catégories :
Quant aux tickets restaurants, ils ne sont pas obligatoires. Si l’entreprise les met en place, ils sont cofinancés par l’employeur et le salarié. Le paiement de la part du collaborateur est retenu sur le montant de son salaire.
Ici, l’employeur conseille à son salarié de conserver ses fiches de paie sans limitation de durée. Pour information, l’entreprise les garde pendant cinq ans.
Enfin, le salarié peut retrouver le lien du portail www.service-public.fr et de la rubrique consacrée aux cotisations salariales.
Dans la quatrième rubrique de votre fiche de paie, c'est le salaire net qui est à l'honneur. Depuis le 1er janvier 2019, le prélèvement à la source (PAS) de l'impôt sur le revenu est entré en vigueur. Avant cette date, vous deviez payer vos impôts directement à l'administration fiscale, et ce montant ne figurait pas sur la fiche de paie. Désormais, le PAS consiste à déduire l'impôt avant de vous verser votre salaire.
Avec le prélèvement à la source, quatre mentions obligatoires apparaissent sur votre bulletin de paie :
Imaginons que votre salaire brut est de 2 500 € par mois. Voici comment se dérouleraient les calculs :
Salaire brut : 2 500 €
Cotisations sociales (total de la part salariale) : 500 €
Salaire net avant prélèvement à la source : 2 000 € (2 500 € - 500 €)
Assiette du prélèvement à la source : 2 000 €
Taux de prélèvement à la source : 10 %
Montant de la retenue à la source : 200 € (10 % de 2 000 €)
Salaire net à payer après prélèvement à la source : 1 800 € (2 000 € - 200 €)
Ainsi, vous recevez 1 800 € sur votre compte bancaire.
Bon à savoir : les ajouts en net (non soumis à cotisation) doivent être pris en compte dans cette partie. Cela concerne principalement les notes de frais et frais de transport.
Pour garantir la confidentialité et l'équité, certaines informations ne doivent jamais figurer sur votre fiche de paie :
Si vous constatez une erreur sur votre fiche de paie, voici les étapes à suivre pour la corriger :
Vérifiez les détails : Passez en revue toutes les informations de votre fiche de paie, y compris le salaire brut, les cotisations sociales, les heures supplémentaires, et les congés payés, pour identifier l'erreur précise.
Rassemblez les preuves : Collectez tous les documents pertinents comme votre contrat de travail, les relevés d'heures travaillées, les accords de primes, ou tout autre document justifiant vos revendications.
Contactez votre service des ressources humaines (RH) : Informez immédiatement votre service RH de l'erreur par écrit, en détaillant précisément le problème et en fournissant les preuves que vous avez rassemblées.
Recours externes : Si l'erreur n'est pas corrigée après avoir suivi les étapes internes, vous pouvez contacter des organismes externes comme l'inspection du travail ou consulter un conseiller juridique pour obtenir de l'aide.
Conservez tous les échanges : Gardez une trace écrite de toutes vos communications avec votre employeur ou le service RH concernant l'erreur, ainsi que les réponses reçues.
Pour comprendre votre fiche de paie, commencez par identifier les informations de base comme l’identification de l’employeur et du salarié. Ensuite, décomposez les différentes sections : salaire brut, cotisations sociales, salaire net, et prélèvement à la source. Utilisez des ressources en ligne ou demandez des explications à votre service des ressources humaines pour des clarifications supplémentaires.
Les heures supplémentaires sont généralement indiquées dans la section dédiée à la rémunération brute. Elles sont listées séparément avec le nombre d’heures effectuées et le montant payé pour ces heures.
Oui, les congés payés doivent apparaître sur la fiche de paie. La fiche de paie indique le nombre de jours de congés acquis, ceux en cours d’acquisition, les congés pris et le solde restant.
La fiche de paie affiche plusieurs types de salaires : le salaire brut (avant déductions), le salaire net (après déductions des cotisations sociales), et le salaire net imposable (après prélèvement à la source de l’impôt).
Pour déclarer vos impôts, vous devez utiliser le montant net imposable qui figure sur votre fiche de paie. Ce montant tient compte de toutes les déductions sociales et du prélèvement à la source.