Le décorateur occupe une place à part dans la famille des métiers d'art et de création. Spécialiste à la fois du mobilier, de la peinture, des accessoires (luminaires, tapis, rideaux, coussins) et du design, il aménage les intérieurs en fonction des souhaits de ses clients et des règles esthétiques (harmonie des couleurs, par exemple) qu’il maîtrise parfaitement. Ses objets fétiches ? Son ordinateur et quelques échantillons pour montrer ses projets à ses clients
Le périmètre d’intervention des quelques 2.500 décorateurs en France varie en fonction de la demande des clients. Certains font appel à eux pour glaner quelques idées, d’autres envisagent la décoration complète d’un espace plus ou moins grand (appartement, maison, bureau, etc.). Quelle que soit la requête, les décorateurs doivent y répondre en laissant toute la place à leur créativité.
Lors du premier entretien avec le client, le décorateur se déplace pour découvrir l’espace à décorer. Après plusieurs questions sur le budget, l’ambiance souhaitée, le style envisagé, les couleurs désirées, le mobilier à conserver - ou pas -, il simule un projet de création à l’aide d’un logiciel de décoration pour que tout soit « à l’échelle » et entame des recherches pour trouver les meubles, couleurs, tissus et accessoires adaptés au projet. Une fois validé par le client, le décorateur sollicite au besoin des artisans (peintres, menuisiers, etc.) pour l’aider à la mise en œuvre du projet.
La majorité sont des particuliers. En 2020, les Français ont consacré 5% de leur budget total à la décoration et au design de leur intérieur. Une tendance qui s’accroît au fil des années. Mais des entreprises, des cafés, des restaurants, des boutiques, des hôtels peuvent aussi recourir à des métiers d'art.
Sa rémunération varie en fonction du projet, de son statut (salarié d’une agence ou indépendant), de son lieu de travail (petite ou grande ville) et, enfin, de sa notoriété. Il débute en général autour de 2.000 € brut par mois et peut espérer le double en fin de carrière.
S’il existe des décorateurs autodidactes, il est toutefois conseillé de se former pour avoir des compétences complètes en design et création, et mettre toutes les chances de son côté afin de se faire connaître ou d’être embauché comme salarié dans une agence. Les diplômes possibles s’échelonnent de bac + 2/3 à bac + 5.
Bac+2/3 : Un BTS ERA (Étude et réalisation d'agencement) à bac + 2 permet de poursuivre en licence professionnelle mention agencement parcours chargé d’affaires en agencement (formation dispensée à l’école Boulle et à l’université Gustave Eiffel). Pensez au DN MADE (diplôme national des métiers d'art et du design) mention espace à bac + 3 (une trentaine d’établissements) ou encore au programme en décoration d’intérieur en trois ans à l’ESAIL (École supérieure d’architecture intérieure de Lyon).
Bac+5 : Le DSAA (diplôme supérieur d'arts appliqués mention espace) est délivré dans une dizaine d’établissements dont l’ENSAAMA (École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art). Citons aussi le diplôme de l'Ensad-Arts Déco spécialisé en architecture d'intérieur, ou encore le diplôme des écoles spécialisées suivantes : Camondo, académie Charpentier, École bleue sont des formations permettant de gérer de gros projets.
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