
Concept philosophique venu tout droit du Japon, l’Ikigaï consiste à trouver l’équilibre entre ce que l’on aime faire, ce dans quoi on est bon, ce pour quoi l’on pourrait être payé et ce dont le monde a besoin. En d’autres termes, un excellent moyen de trouver le job fait pour vous. Explications.
Entre confinements, couvre-feux et télétravail, ces derniers temps ont été l’occasion pour beaucoup de se pencher sur la place du travail dans leur vie. Avec, souvent, les mêmes interrogations : « Mon activité professionnelle a-t-elle du sens ? », « Suis-je vraiment épanoui(e) dans ma profession ? », « Mes missions quotidiennes correspondent-elles réellement à mes aspirations profondes ? », « Si je n’avais pas fait une croix sur ma passion, aurai-je quand même trouvé ma voie professionnelle ? ».
Soyez rassuré(e)s : rares sont les personnes à avoir réussi à trouver le juste équilibre dans leur vie professionnelle entre « ce qui leur plaît », « ce qui les aide à se sentir utile », « ce dans quoi elles sont compétentes » et « ce qui leur permet de gagner leur vie ». La bonne nouvelle pour les personnes en poste comme pour celles fraichement diplômées, c’est qu’il existe un moyen d’y parvenir. Son nom : Ikigaï.
Après le Hygge, la recette du bonheur à la danoise, voici donc l’Ikigaï, l'art de (bien) vivre à la japonaise. Contraction de « ikiru », qui signifie « vivre », et de « kai », que l’on peut traduire par « la réalisation de ce que l’on espère », l’Ikigaï est une philosophie de vie, l’équivalent de notre raison d’être ou de notre joie de vivre. Pour les Japonais, il est surtout un moyen de trouver la réponse à LA question : « Pourquoi je me lève le matin et pourquoi ma vie vaut la peine d’être vécue ? ».
Et visiblement, ça fonctionne : philosophie de vie millénaire sur l’île d’Okinawa, l’Ikigaï expliquerait notamment la longévité exceptionnelle des habitants de l’archipel, aussi surnommée « l’île des centenaires ». Ici, les citoyens ont la plus haute espérance de vie de la planète, soit 86 ans pour les femmes et 78 ans pour les hommes. L’archipel compte même 42 centenaires pour 100 000 habitants... Trois fois plus qu’en France !
« La seule façon de faire du bon travail, c’est d’aimer ce que vous faites » aimait à répéter Steve Jobs. Ça tombe bien : dans la vie professionnelle, trouver son Ikigaï revient à trouver le job épanouissant au quotidien, que l’on a choisi et auquel on trouve du sens. A condition toutefois d’être prêt(e) à consentir certains compromis, comme par exemple accepter l’idée de gagner moins pour vivre mieux.
Voilà pour la théorie. En pratique, il suffit d’un carnet, d'un stylo et d'un peu (beaucoup) de temps libre. Parce que pour arriver à trouver votre Ikigaï, un véritable travail d’introspection est nécessaire.
Confortablement installé, commencez par déterminer ce que vous aimez réellement faire, ce qui est susceptible de vous procurer de la joie au quotidien.
Ensuite, identifiez vos talents, ce pour quoi vous êtes doué, les domaines dans lesquels vous avez certaines aptitudes (comme, par exemple, la musique, la cuisine, le sport, la peinture, les relations humaines, mais aussi pourquoi pas les mathématiques, les langues étrangères, la capacité de s’adapter à n’importe quel environnement, etc.).
Poursuivez l’exercice en réfléchissant concrètement à ce qui peut vous faire gagner de l’argent. L’idée n’est pas tant d’identifier les métiers où l’on gagne beaucoup, mais les activités et/ou les services pour lesquels vous pourriez être payé. La nuance est importante.
Enfin, interrogez-vous sur les causes qui vous touchent (humaines, environnementales, sociales…), les choses que vous aimeriez changer dans le monde. D’une manière plus générale, ce que vous pourriez concrètement apporter au monde.
Dès lors que vous aurez répondu à ces questions, vous trouverez votre Ikigaï. Ce qui devrait pouvoir vous aider à (re)définir votre job idéal, celui qui fera le lien entre ce que vous aimez, ce pour quoi vous êtes doué, ce qui peut vous faire gagner de l’argent et ce dont le monde a besoin.
A défaut, cet exercice vous permettra de mieux vous connaître, condition sine qua non pour trouver un réel équilibre tout au long de votre vie personnelle.
Après tout, n’est-ce pas finalement le plus important ?
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